loud heartbeats under coats

Et c’est là que t’es partie en courant ? Hazel secoua la tête, buvant une nouvelle gorgée de son cocktail. J’ai pas couru, précisa-t-elle à Anna, sa seule amie qui n’avait rien de prévu ce soir-là. A quoi bon, il était déjà réveillé, et autant gêné que moi. La veille avait été plutôt agitée pour la jolie brune. Tout avait pourtant bien commencé. Elle s’était levée tôt le matin pour aller au bureau. Depuis qu’elle travaillait pour Hottie magasine, elle ne pouvait être plus sérieuse. Heures sup’ en pagaille, articles rendus en avance, … C’était une employée modèle. Elle avait tellement rêvé de devenir journaliste que, maintenant que son rêve était devenu réalité, elle s’y accrochait. Vous voyez, après cinq ans d’études en journalisme, personne n’a vraiment envie de se retrouver au chômage parce qu’il est trop feignant dans son boulot. Et Hazel le savait bien, à New-York City, il y avait des journalistes à tous les coins de rues. Après le boulot, elle était passée chez elle se changer. Petite robe noire et escarpins, elle avait dû filer chez une amie de la famille – du moins, d’elle et de son frère Parker, car leur père n’aurait certainement pas approuvé ce genre de personne – qui organisée une fête. Et c’est là que tout avait dérapé. Un mojito, deux mojitos, trois mojitos … Elle ne les comptait même plus. Si bien qu’elle s’était retrouvée dans les bras d’un beau brun qu’elle avait tenté d’éviter toute la soirée. Dans ses bras, puis dans son lit. Anna lâcha un petit rire. Si ton frère l’apprend, il va te tuer, tu le sais ? Hazel exagéra un soupir. Oui, elle le savait. Parker et elle avait toujours été plutôt proches. Lorsqu’ils étaient petits, déjà, puis en grandissant. Ils se ressemblaient beaucoup, du moins au niveau de leur amour pour les soirées à draguer et les nuits dans les lits de parfaits inconnus. Leur père avait toujours détesté ça et, bien sûr, Hazel ne pouvait s’empêcher d’en parler lorsqu’il était dans les parages – elle aimait plus que tout l’énerver. Oui, Mr Brown était une personne plutôt réputé à New-York, et il ne supportait pas que ses enfants salissent son nom comme ça. Salissent, c’est le terme qu’il avait utilisé plusieurs fois, lors de disputes avec sa fille. La grande différence qu’il y avait entre Parker et Hazel, et leur père l’avait remarqué, c’était leur motivation à travailler. Alors que Parker avait rapidement abandonné ses études, Hazel c’était toujours accroché pour obtenir le boulot de ses rêves. Bien sûr, Hazel aurait voulu essayé de motiver son frère, mais cela semblait impossible. Quant à lui, il aurait sûrement voulu qu’elle sorte un peu moins, et qu’elles ne couchent pas avec ses amis. C’est la deuxième fois que ça arrive. marmonna-t-elle avant de finir son cocktail et de faire signe au serveur de lui en apporter un autre. Ça doit être un super bon coup alors. Hazel éclata de rire. Elle ne savait pas si c’était à cause de l’alcool, de la fatigue, des nerfs ou tout simplement parce que c’était le genre de remarques qu’elle adorait. Elle avait toujours été le genre de fille à facilement se faire des amies, même au lycée. Aujourd'hui, elle aimait les soirées entre filles à parler des conquêtes de la veille, les journées shopping pour trouver la nouvelle robe qui les ferait tous craquer, … bref, elle aimait sa bande de copine plus que tout. C’était ça, la vie d’Hazel : ses copines, ses conquêtes, son boulot, son frère et New-York City. Une vie de rêve – oui, elle vivait une vie de rêve.